A partir du 31 juillet à 23h59 précise, le service Autolib' prendra fin à Paris et en banlieue. Mais de nombreux services d'autopartage sont sur les rangs. Et la concurrence promet d'être rude.
Une réservation sur internet, un badge pour déverrouiller les portières, et c'est parti. Rémy Paris n'est pas propriétaire de cette voiture, mais il l'utilise deux ou trois fois par mois, à sa convenance puisqu'il s'est abonné à un service d'autopartage : "C'est d'abord un choix de liberté de pouvoir quitter Paris quand j'en ai besoin sans avoir toutes les contraintes d'une agence de location, à une heure et une adresse précise, avec des démarches administratives complexes."
Ce jour-là, Rémy Paris a réservé la voiture du matin jusqu'au soir. "Pour aller à Saint-Quentin-en-Yvelines, j'en ai à peu près pour 100 km aller/retour, et cela va me coûter entre 40 et 50 euros tout compris, avec essence et assurance. C'est le meilleur tarif que je puisse avoir comparé à d'autres moyens de transports."
Pas rentable
Avec 140 voitures à motorisation hybride pour la plupart, stationnées sur Paris et la proche banlieue, le service Communauto n'est pas encore rentable. Sa directrice espère bien parvenir à l'équilibre en récupérant des abonnés Autolib' et en développant sa flotte de véhicules."Il est certain que l'on va être rentable à un moment donné, c'est juste une question de volume. Nous sommes en pleine croissance, aussi dans les banlieues limitrophes où la dépendance aux véhicules est plus importante", affirme Federica Campina, directrice de Communauto Paris.
Grosse concurrence
Quatre opérateurs proposent aujourd'hui un service d'autopartage dans la région :Communauto, Zipcar, Ubeeqo et Clem'.Contrairement à Autolib', tous fonctionnent en boucle. Il faut rendre la voiture là où on l'a emprunté. C'est la règle pour les utilitaires électriques "VULe partagés" à disposition des commerçants dans le quartier des Halles. La ville de Paris a financé les bornes et les véhicules, mais c'est une société privée qui en assume le fonctionnement.
"Mettre en place des véhicules utilitaires électriques ne peut pas être supporté entièrement par l'usager final. Mais les solutions remportent des usagés. Tous les jours, il y a des gens qui s'inscrivent. On est déjà rentable sur la partie exploitation", explique Bruno Flinois, PDG de Clem'.
Dans quelques semaines, Renault et PSA, déjà présent à Madrid, proposeront à Paris leurs propres véhicules en autopartage. Un marché en pleine croissance. Une étude britannique prévoit même que le nombre d'abonnés à un de ces services en Europe passera de 2 à 14 millions d'ici 3 ans.